Hakan Calhanoglu, joueur de l’AC Milan, est arrivé durant l’été 2017 (durant la campagne faramineuse signée Fassone-Mirabelli), pour un transfert avoisinant les 23,5 millions d’euros. L’ex joueur du Bayer Leverkusen toucherait un salaire de 2,5 millions d’euros pour 4 ans, soit jusqu’en juin 2021. Son bilan avec les Rossoneri est sans appel : 109 matches de Serie A, 18 buts et 29 passes décisives mais ça n’a pas été le leader technique que tout le monde attendait.
Une demande disproportionnée par rapport à sa valeur : Calhanoglu surévalué?
Le contrat de Calhanoglu se terminant en juin prochain, les dirigeants milanais ont déjà pris contact avec son agent, Gordon Stipic, pour entamer les discussions concernant le renouvellement de son contrat. L’AC Milan, au vu des performances de cette saison d’Hakan, souhaite compter sur lui pour les prochaines saisons. En effet, le Turc a su montrer (enfin) quelque chose sous la direction Pioli : un nouveau rôle de numéro 10 mais surtout la présence de Zlatan Ibrahimovic y est pour beaucoup. On sait bien que la présence de Zlatan est plus facile pour ses coéquipiers : cela a clairement profité au 10 Rossonero où on a vu un potentiel top-player cet été. Cependant, difficile de croire qu’Hakan a le potentiel d’un top player, un joueur normal avec des éclairs de génie, mais des prestations trop irrégulières comme son moment de forme actuel, plus que moyen.
Mais revenons aux négociations : le Milan met sur la table un nouveau contrat, salaire à 3,5 millions d’euros (augmentation d’1 million tout de même) en pensant que le meilleur est encore à venir. Une évaluation qui semble juste car c’est encore un joueur qui doit arriver à maturation (26 ans) et semble en évolution. Cette proposition rentre dans cette logique.
Mais Calhanoglu semble avoir perdu la tête : il demande le salaire le plus élevé du club en période de crise sanitaire, et crise économique profonde pour les clubs : 7,5 millions d’euros.
Aujourd’hui, même Zlatan Ibrahimovic ne perçoit pas ce salaire (7 millions pour le suédois) ce qui montre la position absurde de Calhanoglu.
Un futur sans Calhanoglu?
Lorsqu’on voit la différence entre l’offre et la demande, on se dit qu’un accord parait impossible. En effet, Calhanoglu demande le double de ce que le Milan propose. Selon le clan Calhanoglu, la priorité serait le Milan mais à ces chiffres là, on se rend bien compte que ce n’est qu’un discours de façade.
Selon la presse italienne, Calhanoglu aurait reçu une riche proposition en provenance de Manchester United. En Italie, la Juventus ou l’Inter est attentive à la suite de ce dossier.
Du côté de Milan, la sensation est que l’offre pourrait être revue à la hausse parce que perdre un joueur à paramètre zéro comme Calhanoglu ne fait pas l’affaire du Milan. D’un autre côté, les Rossoneri n’arriveront jamais aux demandes initiales du numéro 10 rossonero. Il faudra que les deux parties réalisent un gros effort, en sachant que le Milan ne pourra certainement pas allé au delà de 4 millions d’euros de salaire net, qui est déjà bien payé, pour le travail fourni de Hakan durant ses 4 saisons avec le Milan. Mais dans le cas où on ne trouve pas d’accord, serait ce une mauvaise chose?
Qui pour le succéder ?
Les dirigeants milanais sont bien conscients que les discussions n’avancent pas et pourrait avoir besoin d’avoir recours au mercato pour trouver un subsitut à Hakan Calhanoglu. Et aujourd’hui, le mercato propose de belles solutions, qui serait pour la plupart un upgrade par rapport à Calhanoglu : De Paul, Eriksen et surtout le jeune et talentueux hongrois Dominik Szoboszlai.
Rodrigo De Paul est un joueur connaissant bien la Serie A, évoluant à l’Udinese depuis plusieurs saisons. Véritable numéro 10, il serait parfaitement capable d’évoluer dans le système de Pioli, le 4-2-3-1 est serait une valeur sûre pour les Rossoneri. Le seul bémol serait son prix autour de 30-35 millions d’euros.
Christian Eriksen serait un pari sans garantie de succès : le joueur ex Tottennham semble au bord de la rupture avec l’Inter. Arrivé en janvier dernier pour une somme faramineuse (on parle d’un investissement de 60 millions d’euros entre prix d’achat et salaire), les choses ne se sont pas passées comme prévu. Le danois ne s’est jamais intégré dans les plans de Conte et l’entente entre les deux est quasi inexistante. Un départ dès le mois de janvier est envisagé : à savoir s’il s’agirait d’une bonne opération à effectuer ou si ça serait un poids pour les caisses milanaises. Car son salaire annuel de 7 millions est un frein pour tout club voulant s’arracher les services d’Eriksen.
Et enfin, le profil qui semble coller le plus à la philosophie du Milan : Dominik Szoboszlai. Le milieu de terrain hongrois rentre parfaitement dans les critères de recrutement du Milan, et il est sur les tablettes depuis un petit moment. Le talent et le potentiel du joueur n’est un secret pour personne et d’ailleurs tous les grands clubs d’Europe montrent un intérêt pour le joueur. Sa clause libératoire étant de 24 millions d’euros, une demande salariale correcte, il semble donc être le juste remplaçant à Calhanoglu en cas de départ du Turc. Avec un potentiel de top player. A la différence du numéro 10 milanais.